
Au retour de vacances, parler de voyage perpétuel paraît alléchant. Pourtant, Line découvre l’existence d’un mal étrange : le « tourisme pathologique« . Le premier cas a été recensé à la fin du XIXe, il s’appelle Albert Dadas et il ne peut s’empêcher de bouger, il erre ainsi de ville en ville. Ces transes de voyage inexplicables l’empêchent de se sentir chez lui. Line rapproche cette expérience étrange de « voyageur malgré lui » au vécu de son père. Lui aussi, il a été condamné à vivre en exil perpétuel. Immigré Vietnamien, il souffre du retour impossible « au pays » et dévoile enfin un peu de son histoire à sa fille.
Un très beau roman, porté par une écriture délicate.
–
Voyageur malgré lui – Minh Tran Huy, éd. Flammarion




lie Crosby perd sa fille lors d’un accident. Enon deviendra à partir de ce moment le théâtre de sa déliquescence et la prison de ses souvenirs. Mais ce qu’il faut retenir d’Enon, c’est cette grâce dans l’écriture, cette façon impudique et lumineuse qu’a Charlie de nous raconter son deuil et ce moment où enfin il respire à nouveau.
